Campagne de restauration 2012-2017

En 2012, la SCI tour sarrazine est créée pour se porter acquéreur du monument

Au terme de la succession de Simone et Jean Puget, derniers occupants de la tour jusque dans les années 80. L’état de délabrement des bâtiments est alors très avancé en raison de l’envahissement du site par la végétation (lierres, figuiers et micocouliers) allant jusqu’à causer l’effondrement des deux petites maisons à l’Est de la tour au tournant du siècle dernier.

Jour ou « meurtrière » (XIIe siècle), désobstrué en 2013

Relevé de la façade sud, étude archéologique du bâti, Frédérique Fournet, 2013

Etude archéologique
du bâti

Une étude archéologique du bâti menée par Frédérique Fournet en 2013 a permis de mieux comprendre l’évolution de ce donjon durant près de mille ans et également de requalifier nombre d’éléments originels ayant été occultés ou abandonnés au fil des siècles.

Plus de 150 compagnons, ouvriers et artisans ont participé à ce chantier

Sur un avant-projet de l’architecte suisse David Reffo, repris et développé en 2012 par l’architecte du patrimoine Cédric Couissin, le chantier de rénovation a débuté finalement en 2013 et s’est achevé en 2017 sous la conduite de l’ingénieur Pierre Julia.

Plus de 150 compagnons, ouvriers et artisans ont participé à ce chantier marqué par les découvertes, les imprévus et les lourdeurs administratives. La tour sarrazine de Montaren n’est pas classée au titre des monuments historiques nationaux et sa rénovation a été intégralement financée sur fonds privés.

Vue 3D de la passerelle entre la tour et la maison De Joyeuse, Cédric Couissin, architecte du patrimoine, 2012

Façade ouest de la tour, 1907

Mettre l’accent sur le monument médiéval.

Le propos architectural de la restauration de la tour et des bâtiments annexes s’attache à éviter tout quiproquo sur les parties remaniées et ajoutées, proscrivant le pastiche et favorisant un nouveau langage esthétique, tranché mais suffisamment neutre pour permettre de mettre l’accent sur le monument médiéval.

Tous les aménagements intérieurs ont été réalisés de façon à ce qu’ils soient réversibles et qu’ils n’altèrent pas l’édifice.

’est ainsi que le choix des matériaux s’est porté sur le bois, couramment utilisé au Moyen-Âge pour la construction d’éléments rajoutés : hourds, couronnements, levis, coursives… dont l’aspect en vieillissant a en outre pour avantage de se fondre avec la couleurs des pierres. Enfin, tous les aménagements intérieurs ont été réalisés de façon à ce qu’ils soient réversibles et qu’ils n’altèrent pas l’édifice. Un soin particulier a été apporté aux parements de l’époque médiévale dont plusieurs pans ont été laissés apparents.

Christian Duss : « Der Kletterer », hommage à Jérôme Bosch, 2007, tour sarrazine de Montaren